đŸ§© Les API internes : la nouvelle frontiĂšre de l’attaque pour les TPE/PME

Introduction


Qu’est-ce qu’une API interne ?

Une API (Application Programming Interface) permet Ă  deux applications ou services de communiquer entre eux.
Par exemple :

  • Un logiciel de facturation qui interroge votre CRM pour rĂ©cupĂ©rer les coordonnĂ©es d’un client.
  • Un site web qui se connecte Ă  une base de donnĂ©es pour afficher les produits en stock.
  • Une application mobile qui discute avec un serveur interne pour gĂ©rer les commandes.

Ces Ă©changes se font souvent via le rĂ©seau local ou Internet, de maniĂšre automatisĂ©e. Et c’est justement lĂ  que les choses se compliquent : si l’API n’est pas protĂ©gĂ©e, elle devient une porte d’entrĂ©e directe dans votre systĂšme.


Pourquoi les TPE/PME sont particuliÚrement exposées

Contrairement aux grandes entreprises, les petites structures :

  • n’ont pas toujours une cartographie prĂ©cise de leurs flux internes,
  • rĂ©utilisent souvent des modules ou scripts open-source sans vĂ©rifier leur sĂ©curitĂ©,
  • et ne testent pas leurs API comme elles testeraient un site web public.

RĂ©sultat : des endpoints oubliĂ©s, des accĂšs non authentifiĂ©s, des API de test laissĂ©es en ligne
 et autant d’opportunitĂ©s pour un attaquant de mettre le pied dans la porte.

💡 Exemple rĂ©el : un pentest sur une PME industrielle a rĂ©vĂ©lĂ© qu’une API utilisĂ©e pour la supervision interne permettait d’accĂ©der Ă  toutes les commandes machines
 sans authentification. Un simple appel HTTP suffisait Ă  piloter le systĂšme.


Les risques concrets liés aux API internes

Voici quelques scĂ©narios classiques qu’on retrouve lors d’audits :

  1. Absence d’authentification ou mauvaise gestion des jetons.
    → Une API accessible à tous les postes internes (voire depuis Internet) sans contrîle d’accùs.
  2. Endpoints oubliés ou versions obsolÚtes.
    → Des routes d’API de test encore actives avec des fonctions d’administration.
  3. Fuite d’informations sensibles.
    → L’API renvoie des messages d’erreur dĂ©taillĂ©s ou des logs internes contenant des credentials.
  4. Abus de logique métier.
    → L’API ne vĂ©rifie pas que l’utilisateur a bien les droits pour l’action demandĂ©e.
  5. Manque de journalisation.
    → Aucune trace en cas d’abus ou d’exploitation d’une faille.

Les bonnes pratiques Ă  mettre en place

Voici quelques conseils simples mais efficaces pour renforcer la sécurité de vos API internes :

  1. Faire l’inventaire des API existantes.
    Listez toutes les API et endpoints exposĂ©s, mĂȘme ceux qui ne sont accessibles qu’en interne.
  2. Authentifier toutes les communications.
    Utilisez des tokens d’accùs (JWT, OAuth2) ou une authentification par certificat.
  3. Limiter les accÚs réseau.
    Filtrez les IP autorisĂ©es via un pare-feu ou un proxy inverse, et Ă©vitez l’exposition inutile.
  4. ContrĂŽler les autorisations.
    Vérifiez que chaque endpoint respecte le principe du moindre privilÚge.
  5. Chiffrer les échanges.
    MĂȘme en interne, utilisez HTTPS/TLS pour Ă©viter l’écoute de trafic.
  6. Surveiller et journaliser.
    Centralisez les logs, et configurez des alertes en cas d’accùs anormal.
  7. Tester réguliÚrement.
    Intégrez un pentest API à vos audits de sécurité, ou utilisez des outils de scan adaptés.

Et demain ?

Les API vont continuer Ă  se multiplier, surtout avec la montĂ©e du cloud et de l’IA.
Ce qui hier Ă©tait une simple interface technique devient aujourd’hui une surface d’attaque Ă  part entiĂšre.

Les TPE/PME doivent dĂ©sormais considĂ©rer leurs API internes comme des actifs critiques, Ă  sĂ©curiser au mĂȘme titre qu’un site web ou un serveur exposĂ© sur Internet.


Conclusion

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